ROI dans le produit : Les 3 techniques “d’investisseur” que les équipes produit doivent connaître selon Fabrice des Mazery

Fabrice des Mazery, ex CPO de The Fork et Thiga, était sur la scène de La Product Conf cette année non pas en qualité de cofondateur de l’événement mais d’intervenant. Pour évoquer, avec pertinence et humour, son grand sujet du moment : le ROI dans le produit. Synthèse.

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“On avait une super promesse au produit : transformer la techno d’un centre de coût en un centre de profit. On ne va pas se mentir : on a merdé…” pointe d’emblée, comme une forme de mea culpa, l’ex Chief Product Officer de The Fork ou de Thiga.

Selon lui, au lieu de montrer pate blanche devant ses comparses du marketing ou du commercial, le produit est venu avec… des frameworks et du jargon ! Ce que Fabrice des Mazery nomme le “productsplanning”, en référence au “mansplanning” (ou “penispliquer”), le fait pour un homme d’expliquer à une femme une chose qu’elle connaît déjà, souvent sur un ton paternaliste ou condescendant.

Les temps changent. L’heure est désormais au “double impact” affirme-t-il, une image de Jean-Claude Van Dame en fond (“qui maîtrise l’impact depuis très longtemps, Jean-Claude, il est post-impact”) : la création de valeur pour les utilisateurs ET pour l’organisation. L’un ne pouvant pas durablement aller sans l’autre.

Pour atteindre ce double impact, le cofondateur de La Product Conf propose 3 principes, tirés directement du monde de l’investissement.

Principe 1 du ROI dans le produit : le co-investissement

(aka, on est tous dans le même bateau)

Fondamentalement, à quoi sert une équipe produit ? À transformer son temps en impact. Sachant que le temps, c’est de l’argent : 1 million d’euros chargés par an pour une squad complète. Soit 20 000 euros par semaine.

“C’est-à-dire que quand vous faites un sprint de 2 semaines, vous mettez 40 000 euros sur la table, illustre-t-il. Et, en tant que CPO, cela veut dire que vous confiez à votre équipe en début d’année 1 M€ à investir. En attendant un retour sur investissement derrière”.

Une vraie logique d’investisseur. Concrètement, cela veut dire que si une équipe décide de prolonger un projet d’un sprint, elle doit d’une part justifier le ROI des 40 K€ d’investissement supplémentaire… et assumer que c’est autant d’argent qui ne seront pas misé ailleurs.