Retour sur la School of Product 2025, la grande conférence produit automnale organisée par le cabinet OCTO Technology le 18 novembre dernier à la Cinémathèque française. IA, accessibilité, REX concrets, Clarisse Agbegnenou… Découvre nos apprentissages clés.

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 ✉️ Article issu du Ticket n°126

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Sommaire - Ce que tu vas apprendre dans cette synthèse de la School of Product 2025

1- Comment PM, Designer et Dev’ peuvent mieux travailler ensemble selon Morgane Peng (Head of Product Design Société Générale)

2- Peut-on allier robustesse et performance ? (spoil : non)

3- Le regard de la développeuse Emmanuelle Aboaf, sourde de naissance, sur l’accessibilité des produits

4- Peut-on concilier IA et responsabilité climatique ?

5- Les 4 stades de sécurité psychologique dans une organisation 

6- Clarisse Agbegnenou : “Continuez à faire ce que vous faites si vous êtes à votre place”

7- Les 5 conseils pratiques pour devenir PM Data/IA… sans bagage technique (par la lead Data PM de Backmarket)

8- Le récit sans langue de bois du lancement chaotique (mais réussi) des Shorts sur Arte


La Cinémathèque française lui va si bien comme écrin. La School of Product, c’est en effet un peu l’équivalent du cinéma d’auteur français. 

Un style singulier, personnel, exigeant, créatif. Une esthétique reconnaissable. Une indépendance qui permet d’aller à rebours des courants dominants. Un parti pris aux choix forts : il y a deux ans, c’était une programmation exclusivement féminine. Cette année, c’était le sous-titrage de l’ensemble des conférences en direct avec un vélotypiste.

Malgré une audience plus clairsemée qu’à l'accoutumée (réduction budgétaire oblige), ce 8e volet est resté dans la lignée des précédents opus avec un programme toujours autant engagé et basé sur “le produit tel qu’on le vit”, son slogan.

“On aime bien les choses qui grattent un peu, loin des discours vendeurs ou des histoires qui ont l’air trop simple”, nous confie son équipe de modérateurs. L’IA en a pris pour son grade. L’obsession de la performance également. Compte-rendu.

1- Comment PM, Designer et Dev’ peuvent mieux travailler ensemble selon Morgane Peng (Head of Product Design Société Générale)

💡 À retenir : La bonne question dans une équipe n’est plus “Qui code / fait du design / s’occupe du business ?”. Mais plutôt : 
- Comment aller plus vite en prod’ ?
- Comment partager les mêmes priorités ?
- Comment améliorer l’expérience client ?

C’est l’une de nos belles surprises de la journée. Par sa fraîcheur, son humour et ses propos iconoclastes, puisés visiblement de ses expériences concrètes, Morgane Peng, Head of Product Design & AI Lead à la Société Générale, a irradié la salle Langlois de sa personnalité très “nature peinture”.

Son sujet : la mutation du trio Product Manager / Designer / Dev’. Ce à quoi on s'attendait ? Le désormais classique discours sur la fusion des rôles par le truchement du métier de “Builder” à l’ère de l’IA. Une petite musique que l’on entend depuis l’an passé et qui ne fait que se renforcer avec l’essor du vibe coding notamment.

Et bien pas du tout ! Plutôt que de se lancer dans un exercice de prospective hors sol, Morgane a évoqué sa réalité concrète, elle qui s’apprête à fêter ses 14 ans à la Sogé.

Les questions qui ont pris un coup de vieux selon elle ? Qui code, qui s’occupe du business, et qui fait le design ? Aujourd’hui, la bonne question est plutôt : “Comment aménager ce vivre et travailler ensemble ?”.

Voyons ses solutions en 3 temps, fonction par fonction.

School of Product Morgane Peng Societe Generale
Toujours commencer sa conf par un mème (surtout quand il est drôle… et recèle une part de vérité / mauvaise foi)

1) Qui code ? => Comment aller plus vite en production ?

“On passe beaucoup de temps dans nos artefacts, à se traduire les uns pour les autres. Sauf que ces artefacts sont transitoires. Il faut se demander comment passer moins de temps en traduction et aller plus vite en production”, commence-t-elle.

En expliquant comment ils procèdent dans ses équipes :

  • Adopter les mêmes outils

Images à l’appui, Morgane montre comment l’équipe design a pris le réflexe de travailler en tickets pour chacun de ses rituels… ce qui permet de ne pas être déboussolé quand il s’agit de rapporter un bug ou de faire une demande pour un nouveau composant.

School-of-Product-2025-Morgane-Peng-outils
Ah ces typos qui pètent quand on passe ses slides en pdf / ppt

Tu peux approfondir cet exemple en consultant cet article d’Henry Daggett, l’un de ses collègues au design à la Sogé, sur leur gouvernance design système à l’échelle.

  • Élargir progressivement la zone de confort

Cette démarche est progressive. C’est-à-dire qu’au début, les designers restent dans leur zone de confort (Figma). Puis, ils s'aventurent à faire la recette de leurs designs directement dans le navigateur (revue dans le navigateur). Avant, enfin, de faire leurs retours directement sous forme de tickets standardisés qui donnent des instructions précises aux développeurs (padding, margin...) pour que la version en prod’ colle vraiment aux design Figma (Revue UI en ticket).

Une fois que l’habitude est prise, l’ancienne zone d’apprentissage devient une nouvelle zone de confort, qui permet de s’aventurer encore plus loin… à savoir des recettes UI qui débouchent sur de véritables Pull request des designers.

School-of-Product-Morgane-Peng-zone-confort

Les développeurs n'ont plus qu'à merger le code (simple) afin d'avoir une intégration "pixel perfect". Bien entendu, cela fonctionne aussi pour une mise à jour de traductions (qui n'a jamais ragé en devant faire un ticket pour demander de mettre à jour une trad’ !).

  • Utiliser l’IA comme coach technique

En cheminant dans les bureaux, Morgane découvre un jour l’écran d’un stagiaire designer… avec une interface de code. Il était simplement en train d’itérer sur le rendu de son design en front ! Concrètement, il promptait directement les modifications qu'il voulait faire sur une page pour itérer en prod’. Sûrement plus efficace dans ce cas que de repasser par Figma.

“Une façon de travailler qui deviendra peut-être normale à l’avenir, avec un copilot IA pour poser ses questions”, décrit-elle.

School Product 2025 Morgane Peng Design Code

2) Qui s’occupe du business ? => Comment partager les mêmes priorités ?

Même exercice d’ouverture d’écoutille du côté de la fonction product management. L’objectif : réduire l’esprit silo et le “finger pointing” ( = “c’est pas ma faute, c’est la responsabilité des autres” / “moi je ne suis pas là pour ça, je fais du design / code”).

Le vrai enjeu ici : partager les mêmes priorités. Voyons comment.

  • Harmoniser les documents de discovery

Powerpoint, Word, Figma, Figjam… Désormais, les discovery ne se font plus qu’avec un seul modèle pour tout le monde : le lean canvas.

Source : Lean Foundry
  • Partager la notion de “coûts de fonctionnement”

Discovery, cadrage, recherche utilisateur, prototypage, test utilisateur, specs… Un projet de designer peut prendre beaucoup d’étapes (et de temps donc d’argent). Sauf que toutes les initiatives ne méritent pas un tel niveau d’engagement.

D’où l’idée de séparer les projets selon le niveau d’investissement souhaité : 

- “Design-led” quand c’est important

- “Light Review” quand c’est moins important (“ça ne veut pas dire qu’on ne peut pas apporter de la valeur, on va juste le faire différemment”)

- “Hackathon” quand il y a un doute sur l’importance. Ce sont les équipes ici qui choisissent sur quoi elles vont travailler pendant une demi journée.

  • Adopter la pyramide de Minto pour parler business

Du nom de Barbara Minto, consultante chez McKinsey. Le principe ? Au lieu d’expliquer tous les tenants et les aboutissants d’un problème et se noyer dans des détails superflus (genre : “Le PM m’a dit de faire ça, alors je l’ai fait et puis après…”), il convient d’inverser la structure narrative en commençant par l’idée principale puis par les arguments qui vont la soutenir.

Une méthode qu’il est possible d’utiliser encore plus facilement aujourd’hui avec l’IA, avec un prompt du style : “Tu es consultant chez McKinsey et tu vas expliquer mon problème avec la pyramide de Minto”.

3) Qui fait du design ? => comment améliorer l'expérience client ?

Intéressons-nous enfin aux designers, avec, là encore, les 3 points pour mieux collaborer.

  • Dire non en amont

A la Sogé, tout projet commence par 3 incontournables :

- Le lean canvas, que l’on a vu précédemment pour la discovery

- Une Data wishlist, toutes les données qu’il va falloir afficher à l’utilisateur avec une approximation de volumétrie

- Une liste des API

Un pré-requis qui permet d’avoir une meilleure vision sur la projet dans sa globalité et de ne pas tomber dans le piège du “Non mais c’est juste une petite modif’ (emoji 😈 en fait c’est un gros chantier / bâton 💩)

  • Sortir des outils de design

“On a tendance à s’accrocher à nos outils comme si c’était une marque de légitimité, alors que cela nous dessert”, assure Morgane.

Sa reco (attention, certains designers vont tomber de leur chaise) ? Designer parfois sur… Excel !

Morgane Peng Design Excel
  • Concevoir le design comme un travail d’urbanisme

Explication de cette métaphore : le rôle du designer n’est pas de créer une maison parfaite mais plutôt de régir la ville pour que tous les modules co-existent de manière pacifique. C’est-à-dire pouvoir arbitrer entre différents produits, assurer une cohérence globale, réutiliser des patterns, suivre des guidelines…

Sur cette fonctionnalité, 80 % de la charge de travail a été économisée en reprenant des patterns existant, ce qui a permis d’avoir plus de temps pour le prototypage ou les tests utilisateurs.

Le produit tel que Morgane Peng le vit au quotidien. Le slogan de la conférence n’est pas usurpé.

2- Peut-on allier robustesse et performance ? (spoil : non)

💡 À retenir : Les être vivants sont robustes justement car ils ne sont pas performants. Alors que les humains cherchent à créer sans cesse de la performance… au détriment de la robustesse.

Choisir une intervention d’ouverture de conférence est un art. Il s’agit d’un subtil mélange entre claque inspirationnelle, marqueur de la direction globale de la journée et échauffement des esprits en vue d’une enfilade de keynotes.

Cette année, Olivier Hamant, le directeur de l’institut Michel Serres, a parfaitement coché les cases de l’exercice. Même s’il n’a pas parlé produit, le chercheur en biologie a invité à une grande remise en question… particulièrement décalée à l’ère de la course à l'échalote de l’IA.

Son propos : “On est accro à la performance”. De la planification de ses vacances à l’empilement des assiettes dans son placard, toute notre vie n’est qu’optimisation et efficacité, au service de notre confort individuel.

Le problème ? Le monde du vivant qui nous entoure (et dont nous faisons intrinsèquement partie) se construit plutôt sur la robustesse… et contre cette même performance.

Olivier Haman School of Product
Source : School of Product

La robustesse étant à comprendre comme quelque chose de stable et viable malgré les fluctuations. Exemple : un arbre est robuste au sens où il peut résister aux fluctuations autour de lui (tempêtes, sécheresse etc.).

Sauf que cette robustesse se construit justement par ce que l’humain considère comme des contre-performances : l'inefficacité, l'hétérogénéité, l’incertitude, la lenteur, la redondance, l’incohérence, l’inachèvement…

“Le vivant est robuste justement parce qu’il n’est pas performant, lance Olivier Hamant. Le secret profond du vivant, c’est qu’il est robuste avant d’être performant. Alors que nous, les humains, cherchons à créer la performance avant la robustesse”.

“Adapté mais très peu adaptable”

Il prend l’illustration de la température corporelle. À 37°C, notre système est sous-optimal. Il le devient à 40°C, boosté par nos résistances immunitaires, quand on a de la fièvre. Nous sommes alors (sans nous en rendre compte) très performants mais fragiles. Bilan : nous passons l’essentiel de notre vie à être robuste plutôt que performant.

Malgré tout, depuis l’invention de l’agriculture, l’Homme pense le progrès à l’aune de la performance. Résultat : on devient de plus en plus spécialisé, donc très “adapté”... mais très peu “adaptable”, contrairement au reste du vivant. Une fragilité que l’on s’est naturellement créée et qui s’avère dangereuse dans un monde de plus en plus fluctuant.

Olivier Haman School of Product robuste performant

Voilà pour le constat.

Passons aux réflexions sur les pistes de changement.

1- “Les systèmes changent pas les extrémités”

Olivier Hamant, qui s’inspire de la nature pour tenter d’améliorer nos sociétés, cite ici les nuées d’étourneaux que l’on voit dans nos ciels en hiver. 

Comment font-ils pour se diriger sans s’entrechoquer ? Ce sont les oiseaux à la périphérie, les premiers à être exposés aux fluctuants extérieurs, qui guident le groupe et vont contaminer le cœur du système.

Selon le chercheur, la bascule viendra donc de celles et ceux qui sont aux périphéries du système actuel. “La marge, c’est ce qui fait tenir ensemble les pages d’un livre”, dit-il en citant Jean-Luc Godard.

2- “Construire non pas CONTRE mais SUR les fluctuations”

Au lieu de créer des digues pour lutter contre les fluctuations, il faut acquérir une culture de la variabilité. 

Exemple : la boulangerie “la plus robuste de France” Neoloco, près de Rouen, qui chauffe son pain à l’énergie solaire. Et quand il fait moche ? Leur levain, moins performant, leur permet d’avoir des produits qui durent une semaine donc d’avoir du stock.

“Nous sommes drogués à l’idéologie du monde stable”, assène-t-il.

3- “Avoir une tech diversifiée et ouverte”

“Nous avons tous été victimes d’un hold up culturel. On nous fait croire que le monde de la performance est technophile, alors qu’il est profondément technophobe !”, poursuit Olivier Hamant, qui parle “d'endoctrinement sectaire de la performance”.

Technophobe car les technologies les plus anciennes sont sans cesse remplacées par les plus récentes et qu’elles sont aliénantes pour les citoyens (= elles font désapprendre les humains, comme on le voit avec l’IA par exemple, et donc nous rendent encore moins robustes). Alors qu’il faudrait de la diversité technologique.

Ce point nous a fait penser à cette publication qui pointe la fragilité du Web, en ne reposant que sur quelques acteurs et provoquant des pannes mondiales dès que l’un deux connaît une défaillance (AWS ou Cloudfare pour les derniers en date).

En réponse à une question de la salle, le biologiste pointe d’ailleurs le problème de la consanguinité de l’IA : les modèles se nourrissent de contenus synthétiques générés, ce qui dégrade très rapidement leur… performance !

4- “Le moteur de l’innovation ne doit plus être la concurrence mais le monde fluctuant”

On finit par le point le plus profond intellectuellement. Pour Olivier Hamant, la concurrence comme moteur de l’innovation fonctionne dans un marché stable et abondant en ressources. Il faut donc requalifier cette notion dans notre monde fluctuant et limité.

Comment ? “Quand ça tangue, on coopère”. Autrement dit, quand le moteur de l’innovation devient le monde fluctuant, toutes les entreprises s’engagent à participer à l'innovation. La concurrence disparaît au profit de solutions mutuelles.

“Ce n’est pas un problème technique mais culturel’, pointe-t-il.

Un discours qui a évidemment fait parler aux pauses : “stimulant”, “idéaliste”, “inapplicable”... Objectif atteint pour une conférence d’ouverture.

3- Le regard de la développeuse Emmanuelle Aboaf, sourde de naissance, sur l’accessibilité des produits

💡 À retenir : “Rien sur nous sans nous”. Toujours inclure les personnes concernées par les fonctionnalités que l’on s’apprête à développer.

Situation cocasse en introduction de cette intervention intitulée “Moi, Emmanuelle, sourde, la réalité d’une utilisatrice de vos produits”. En montant sur scène, la développeuse de l’agence Shodo, lance à la salle “est-ce que vous m’entendez ?”. Qui lui répond… oui !

Quelle meilleure illustration de la difficulté à concevoir un produit accessible en étant dans l’empathie d’utilisateurs qui ne nous ressemblent pas.

Bon, même si on apprendra plus tard qu’elle a des implants qui lui permettent d’entendre partiellement. En tout cas, un témoignage vivifiant et truffé d’anecdotes personnelles sur la réalité d’une personne sourde.

Morceaux choisis : 

  • La révolution MSN à l’adolescence (ah l’époque du Wizz…)

“Je voyais ma soeur appeler tout le temps ses copines. Moi, je ne pouvais pas, c’est ma mère qui prenait les messages. Puis, un jour, mon père achète un ordinateur et je découvre MSN. Je pouvais enfin discuter avec mes copines par écrit !”

  • Le SMS une invention… pour les sourds et malentendants !

“Saviez-vous que vous utilisez des technologies qui ont été pensées à l’origine pour des personnes handicapées avant de devenir universelles ? Les SMS, les livres audios, les télécommandes, les pailles, les épluches légumes…”

  • Ses problèmes d’accessibilité

“ Les vidéos non sous-titrées, lire sur les lèvres n’est pas toujours évident. Les podcasts qui n’ont pas de retranscriptions écrites. Les formulaires où l’on me demande de remplir mon numéro de téléphone : cela me fait paniquer car je ne veux pas que l’on m’appelle. Il faut préciser dans quel but cela sera utilisé. Les problèmes de contrastes car j’ai également une cataracte et je suis très sensible à la lumière”.

Emmanuelle conclut son intervention par un appel : “Rien sur nous sans nous”. Une façon de rappeler l’importance d’inclure les personnes concernées par les fonctionnalités que l’on s’apprête à développer. Car, comme le rappelle, le handicap est un spectre.

4- "Peut-on concilier IA et responsabilité climatique ?

💡 À retenir : Il est de la responsabilité des Product Managers de choisir des outils algorithmiques moins énergivores (parfois tout aussi efficaces) que les LLMs

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